vendredi 31 janvier 2020

la tour en finale


La tour est beaucoup plus active en finale car il y a moins de pièces sur l'échiquier pour limiter sa marche et sa portée. Ce qui est vrai pour la tour l'est également pour les autres pièces à longue portée (c'est à dire la dame et le fou).
La tour peut notamment interdire tout un secteur du jeu aux pièces à faible portée.
Dans l'exemple, la tour blanche en e1 empêche le roi noir de passer sur l'aile gauche de l'échiquier et le pion en a3 pourra aller à dame sans rencontrer la moindre difficulté.

jeudi 30 janvier 2020

l'échec perpétuel


La règle du jeu prévoit que la triple répétition des coups est un cas de nullité.
Cela se produit notamment lorsque les joueurs  répètent les mêmes coups alors que les autres coups possibles à leur disposition  conduisent à la perte de la partie ou à des configuration inintéressantes.
L'échec perpétuel est un cas particulier de triple répétition des coups.
Dans l'exemple, les Blancs, qui sont dans une situation défavorable, réalisent un échec perpétuel qui leur permet d'obtenir la nullité en jouant Df7+ et en continuant à attaquer le roi  noir qui se trouve complètement enfermé et sans défense possible.

mercredi 29 janvier 2020

les légendes médiévales

À partir du XIIIe siècle, la pratique du jeu d'échecs est devenue courante en Occident. Des joueurs éclairés ont voulu assurer au "roi des jeux" le prestige et la légitimité de la haute Antiquité. De nombreuses fables et légendes ont alors circulé. Sachant que le jeu provenait d'Orient, certains ont imaginé le roi Salomon jouant aux échecs pour éblouir la reine de Saba. D'autres, le philosophe Xerxès offrant au roi de Babylone Evilmodorach ce jeu de guerre pour apaiser sa folie meurtrière. De plus avisés, remarquant que la Bible ne fait pas mention des échecs, leur ont trouvé un "inventeur" dans le monde grec en associant deux illustres personnages qui faisaient déjà beaucoup rêver : Aristote aurait ainsi instruit le jeune Alexandre le Grand...

mardi 28 janvier 2020

l'attaque sur la septième rangée

L'attaque sur la septième rangée est une attaque avec les tours sur la rangée 7 pour les Blancs ou la rangée 2 pour les Noirs (les 2 tours sont en assistance mutuelle).
Dans nombre de situations, ce type d'attaque permet de gagner assez facilement du matériel ou/et de mater.

Voir le diagramme ci-dessus dans lequel les tours blanches portent une attaque sur le pion en g7.

lundi 27 janvier 2020

les échecs atomiques

Les échecs atomiques sont une variante du jeu d'échecs. La différence avec les règles habituelles réside dans la capture d'une pièce par une autre pièce. Dans le jeu d'échecs usuel, la pièce capturée est retirée de l'échiquier et la pièce attaquante prend sa place. Dans les échecs atomiques, les deux pièces disparaissent car chaque capture génère une explosion atomique. De plus, cette explosion s'étend aux 8 cases voisines. Toute pièce s'y trouvant est également "détruite", à l'exception des pions. Un pion est détruit seulement s'il est lui-même initialement capturé dans la case centrale.
Le jeu se termine souvent parce qu'un roi est pris dans une explosion environnante. Toutefois, l'échec et mat arrive fréquemment.

la citation du jour

"C'est une question de caractère. Beaucoup de gens perdent leur motivation très vite. D'autres, ils sont rares, peuvent la conserver très longtemps. J'aime les échecs, encore aujourd'hui je suis heureux d'analyser des parties. J'aime toujours gagner, je déteste perdre. Bien jouer est important pour mon intégrité intellectuelle et morale. Et puis les échecs vivent en ce moment une période historique grâce à Internet. Ils se développent dans les systèmes éducatifs à travers le monde. Ils sortent de leur ghetto, et c'est mon rôle de mener à bien cette révolution."
Garry Kasparov

dimanche 26 janvier 2020

l'origine du jeu d'échecs

jeune Perse jouant aux échecs

A la question "connait on avec précision l'origine du jeu d'échecs ?" la réponse est non.
On a retrouvé la trace de différents jeux, dont des jeux très anciens, qui présentent certaines similitudes avec le jeu d'échecs, comme le chaturanga indien et le chatrang perse. Mais on n'en sait guère davantage.
Disons que le mystère des origines du jeu reste quasi entier, et qu'il est fort probable qu'il le restera encore longtemps, ce qui est de nature à satisfaire exclusivement les joueurs d'échecs qui aiment être entourés de mystères. 

Les autres joueurs d'échecs, quant à eux, devront se  contenter de nos maigres connaissances à ce sujet.

samedi 25 janvier 2020

le gambit

Au jeu d'échecs, le gambit est un sacrifice volontaire d'un pion ou, plus rarement, d'une figure dans la phase d'ouverture dans le but d'obtenir un avantage stratégique non matériel : attaque, gain d'espace, ouverture de lignes, dislocation de la structure de pions adverse, gain de temps, etc.
Le gambit est parfois risqué, car si l'avantage stratégique n'est pas bien exploité, le déséquilibre matériel offrira de meilleures chances de gain à l'adversaire.

vendredi 24 janvier 2020

pour s'évader de prison


Mon propos, n'est pas, bien entendu, de vous expliquer comment on s'échappe physiquement d'une prison. D'ailleurs j'en serais bien incapable faute, en premier lieu, d'expérience personnelle en la matière.
J'ai trouvé la photo ci-dessus sur Internet; elle est très insolite et j'ai pensé qu'elle avait sa place dans ce blog. Pour ces deux prisonniers le jeu d'échecs est probablement un formidable moyen d'évasion.
A ce sujet, je ne peux pas ne pas citer également le magnifique livre de l'auteur autrichien d'origine juive Stefan Zweig (1881 1942) le joueur d'échecs
Dans cet ouvrage qui a été publié à titre posthume en 1943, Stefan Zweig évoque l'histoire d'un notaire qui a été fait prisonnier par la gestapo et enfermé dans la chambre d'un grand hôtel.
Alors qu'il n'a rien pour s'occuper, il parvient à dérober un livre qui s'avère être un recueil de cent cinquante parties d'échecs qui ont été jouées par des champions. Ce recueil permet à ce notaire de  s'évader en se familiarisant avec le jeu des dits champions .... 
Le livre de Stefan Zweig le joueur d'échecs est le dernier livre de cet auteur et celui qui connait le plus grand succès.
Pour apprendre les échecs, on a parfois besoin de s'isoler mais, il tombe sous le sens, vous en conviendrez, que la prison n'est pas la meilleure manière de parvenir à cet isolement.

jeudi 23 janvier 2020

la recherche de la nullité

Un joueur qui est sur le point de perdre la partie doit chercher à faire tomber son adversaire au temps ou bien à faire partie nulle en obtenant un  pat ou bien encore un échec perpétuel.
En cas d'impossibilités, il convient d'abandonner, c'est à dire de reconnaître la victoire de son adversaire et de renoncer à poursuivre plus avant la partie.
Il importe de prendre en compte qu'il est courtois d'abandonner lorsqu'il n'y a plus rien à faire.

mercredi 22 janvier 2020

David Bronstein


date de naissance: 1924
nationalité: Ukrainien 
performances: un des meilleurs joueurs mondiaux et le plus jeune GMI à la création du titre en 1950
meilleur Elo: 2595

mardi 21 janvier 2020

le blitz

Le blitz, qui est également appelé partie rapide ou partie éclair, est une partie de moins de 15 minutes par joueur.
Le blitz s'adresse prioritairement aux joueurs expérimentés qui ont des automatismes de jeu et non aux joueurs débutants.

la partie de l'Opéra

ancien Opéra de Paris

Le mat de l'Opéra est l'achèvement de la partie du même nom, la partie de l'Opéra de Paris où elle fut jouée en 1858. Il faut noter que le palais Garnier n'existait pas encore et que cette partie  a été jouée à la salle Le Peletier (voir ci-dessus).
Elle oppose Paul Morphy, un des plus brillants joueurs de l'école romantique, à deux amateurs d'un bon niveau, le duc Charles II de Brunswick et le comte Isouard. 
Cette partie miniature est souvent présentée à des fins pédagogiques.

Armageddon

Méthode de départage final en tournoi consistant en une seule partie de blitz où les Blancs disposent d'une minute de temps de réflexion de plus que les Noirs et sont dans l'obligation de gagner. On dit aussi mort subite.

lundi 20 janvier 2020

les échecs en 3 d

Les échecs en 3 dimensions ou échecs cubiques sont une variante du jeu d'échecs traditionnel. Ils se jouent sur un échiquier en 3 dimensions formé de 8 plateaux de 64 cases. Ces plateaux sont numérotés selon leur ordre, du plus "profond" du cube au plus "haut". Les échiquiers en fait sont disposées les uns à côté des autres dans l'ordre spatial.
Les pièces passent d'un niveau au suivant (inférieur ou supérieur) comme s'il s'agissait d'un échiquier traditionnel, leur mouvement étant transposé en 3 dimensions.
Il n'y a qu'un jeu de pièces, comme dans le jeu classique, mais il est possible d'utiliser des pièces féeriques si les joueurs le souhaitent.

dimanche 19 janvier 2020

le pion



Le pion se reconnait à sa petite taille et au fait qu'il n'a pas de signes distinctifs à l'inverse des autres pièces du jeu.
Marche de la pièce:
Le pion se déplace vers l'avant sur sa colonne d'une case à la fois et peut avancer de 2 cases vers l'avant sur sa colonne lorsqu'il quitte sa case initiale.
Spécificité de la pièce:
A l'inverse des autres pièces du jeu, le pion ne peut pas reculer.

vendredi 17 janvier 2020

la position initiale des pièces


Avant de débuter la partie, il importe de positionner l'échiquier et les pièces correctement.
L'échiquier est dans le bon sens si les joueurs ont une case blanche dans le coin droit de l'échiquier devant eux.
Concernant la position des pièces voir le diagramme ci-dessus.
Les figures occupent les rangées 1 et 8 et le couple royal se positionne en partie centrale.
Viennent ensuite les fous, les cavaliers et enfin les tours.

mercredi 15 janvier 2020

l'opposition



L'opposition est un coup tactique qui concerne exclusivement les rois. Elle consiste à obliger le camp adverse à jouer avec le roi un coup qui lui est défavorable (on dit qu'il est en zugzwang).
Diagramme du haut, les 2 rois sont en opposition. Les Blancs viennent de prendre l'opposition par Re4. Le roi noir perd l'opposition et s'avère dans l'obligation de reculer, c'est à dire de concéder de l'espace au roi blanc.
Diagramme du bas, les Noirs sont au trait et là encore obligés de concéder de l'espace. Les Noirs sont en zugzwang. Cela permettra au roi blanc soit de se rendre en c5 soit de se rendre en e5. Dans tous les cas, le roi blanc pourra prendre un pion noir et accompagner un de ses pions à promotion.

mardi 14 janvier 2020

le zugzwang


Le zugzwang est une situation de finale qui conduit le joueur au trait à jouer un coup forcé. Généralement ce coup forcé est inintéressant pour son camp.
Dans l'exemple, les Noirs au trait sont en zugzwang car ils doivent jouer Rf7 ce qui permet aux Blancs d'aller à dame en 2 coups.

dimanche 12 janvier 2020

la défense Loujine de Nabokov

Vladimir Nabokov

Joueur prodige, Loujine, personnage central du roman, devient tout jeune Grand Maître. Maniaque, marginal, obsédé par le jeu, déshumanisé, il finit par sombrer dans une démence et se suicide, devenu incapable de distinguer le monde réel de celui de l'échiquier. C'est précisément dans l'échiquier qu'il se précipite, en se jetant dans le vide : "Les reflets des fenêtres se rejoignaient et s'alignaient, l'abîme était divisé en carrés clairs et en carrés sombres..." Dans l'introduction à la traduction anglaise, l'écrivain emploie, à propos du suicide de Loujine, le terme "suimate" qui désigne un problème d'échec très particulier, aussi ardu que paradoxal, consistant à obliger le camp adverse à gagner...
Nabokov, dont la maîtrise des échecs est bien connue, utilisa une nouvelle fois ce thème en 1941, dans son premier roman écrit en anglais The real Life of Sebastien Knight. Dans ce livre, qui est très redevable à Lewis Carroll, l'auteur est une pièce d'échecs et l'échiquier une image réduite du monde. 
Vladimir Nabokov, La Défense Loujine. Traduction française, Paris, Gallimard, 1964. L'édition originale, en russe, parut à Berlin en 1930 sous le titre Zachtchita Louzina. La première traduction en langue anglaise ne parut qu'en 1960.
source la BNF

samedi 11 janvier 2020

le manque de matériel pour mater

Plusieurs situations conduisent à la nullité de la partie dont le manque de matériel pour mater ce qui est relativement fréquent.
La partie est nulle lorsqu'il ne reste que les 2 rois sur l'échiquier ou bien encore lorsqu'il reste exclusivement les 2 rois et 1 fou ....

vendredi 10 janvier 2020

la partie Immortelle

Quelque temps après avoir gagné le tournoi de Londres de 1851 (dans le cadre de l'Exposition universelle), Adolf Anderssen, le coeur léger, joue des parties libres, c'est-à-dire des parties sans enjeu et impromptues. S'il gagne, tant mieux ; s'il perd, son manque de préparation explique en grande partie le résultat. Dans l'une de ces parties libres, il affronte Lionel Kieseritzky. C'est cette partie qu'Ernst Falkbeer appela, en 1855, « la Partie immortelle » dans le magazine autrichien Wiener Schachzeitung
Selon Alexandre Kotov, cette partie date de « l'aube des échecs modernes », avant la domination du jeu positionnel et il n'est, dans ces conditions, pas si étonnant qu'un maître comme Kieseritzky se soit laissé aller à un appétit de pions et de pièces qui a permis à son adversaire de le mater.
Le fichier PGN de cette partie peut être consulté en cliquant ici

jeudi 9 janvier 2020

le PIF


Le PIF est un moyen mnémotechnique qui permet de se rappeler ce qu'il faut faire lorsque son roi est en échec. On dispose de 3 possibilités. Il faut:
. "P" = prendre la pièce qui attaque le roi (la solution qui est en principe la meilleure puisqu'elle permet de gagner une pièce), 
. "I" = interposer une pièce entre le roi et la pièce qui l'attaque,
. "F" = fuir vers une case où le roi se trouvera à l'abri.
Dans l'exemple, le fou en f6 attaque le roi noir en b2. Les Noirs peuvent prendre le fou avec leur tour en b6 (la solution de loin la plus avantageuse pour les Noirs). Ils peuvent également interposer leur fou en c3 ou bien le roi peut fuir vers une case voisine (les cases de fuite du roi étant au nombre de 6).

mercredi 8 janvier 2020

un cavalier fauconnier


Ce cavalier, représenté comme un fauconnier équestre,  est debout sur sa selle, éperonnant sa monture, richement caparaçonnée, une cloche sur son arrière-train. La comparaison des détails des costumes sur les tapisseries et les enluminures des manuscrits confirme sa datation au premier quart du XVIe siècle et son origine néerlandaise. Des traces de polychromie rouge subsistent dans les zones incisées. Comme aujourd’hui, les deux camps étaient différenciés par des couleurs. Les Cavaliers, cependant, étaient parfois aussi différenciés par leurs attitudes belliqueuses et guerrières ou plus pacifiques de chasseurs.
source: Patrimoine des échecs

lundi 6 janvier 2020

le roque n'est pas toujours impératif

J'ai joué ce jour une partie dans laquelle les dames avaient été échangées tôt dans la partie alors que les roques n'étaient pas encore intervenus.
J'ai cherché à centraliser mon roi pour gagner de l'espace alors que mon adversaire a fait le choix de roquer ce qui a enfermé son roi sur sa rangée de départ.
Cette différence de choix concernant le roi m'a permis de réaliser un avantage positionnel et de gagner la partie assez facilement.
Le roque n'était pas opportun dans le cas présent mais il peut l'être dans certaines configurations proches de celle décrite ci-dessus .... 
C'est notamment le cas lorsque la tour qui participe au roque peut avoir un rôle déterminant une fois le roque effectué.

au siècle des Lumières

eau-forte bistre de 1792

Philidor met en scène innocemment sur l’échiquier, les idées politiques nouvelles qui émergent dans ce siècle des lumières, illustrant une fois de plus cette étrange symbiose entre ce jeu et la vie des hommes. La portée de la révolution introduite sur l’échiquier ne fut probablement pas clairement perçue par tous ces lecteurs, et le succès de l’ouvrage doit plus de son vivant aux larges victoires de son auteur sur ses rivaux européens qu’à la profondeur de ses conceptions. Mais c’est bien une transformation radicale des échecs qu’opère L’analyse du jeu des Échecs, et qui ne se limite pas au progrès qu’elle apporte dans le jeu. Dans ce jeu des élites politiques et militaires où, depuis le moyen-âge, les pièces figurent nobles et chevaliers et les pions, le petit peuple, il n’est pas illogique que dans cette perspective, personne ne s’avisa en effet, que les pions étaient  l’âme autant sur l’échiquier que dans la vie d’une nation.
source Patrimoine des échecs

dimanche 5 janvier 2020

le moulinet

Le moulinet (ou la moulinette) est une manoeuvre basée sur l'attaque à la découverte qui permet de gagner du matériel. L'attaque à la découverte étant répétitive plusieurs pièces sont prises au camp adverse.
Un exemple célèbre de cette manoeuvre a été joué par Carlos Torre contre l'ancien champion du monde Emanuel Lasker au tournoi de Moscou en 1925. On retrouve aussi cette manoeuvre dans la partie du siècle de 1956 remportée par Bobby Fischer alors âgé de treize ans.
liens:
partie du siècle de 1956 sur Wikipédia
partie du siècle de 1956 sur Chessgames.com